Sports d’été : nos conseils pour ne pas gâcher vos vacances

Enfin l’été ! Avec lui, beaucoup d’entre nous vont profiter des vacances pour pratiquer une activité sportive. Mais attention : le sable et les sentiers de randonnée peuvent mettre à rude épreuve nos muscles, nos os et nos articulations. Voici quelques conseils des chirurgiens orthopédiques… pour éviter d’avoir à les consulter dans les prochaines semaines.

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Sport Montagne Eté

 

Sports de plage et santé : la balle est dans votre camp

Beach-volley, foot-volley, beach-rugby, sand-ball (handball de plage) ou beach-soccer… les sports de ballons ont de plus en plus la cote sur les plages de nos côtes. Ludiques et conviviaux, ils n’en demeurent pas moins de vraies activités sportives qui sollicitent fortement les muscles, les articulations et autres tendons. Donc qui peuvent entraîner des blessures plus ou moins sérieuses.

Pourquoi les sports de plage sont risqués

  • Le sol irrégulier et instable : les trous et les bosses sont autant de causes d’entorses de la cheville et du genou (en savoir plus sur l’entorse de la chevillelien vers le passage concerné de l’article ci-dessous sur la randonnée)
  • La chaleur : jouer en fin de journée après avoir passé des longues heures sur la plage, sans s'hydrater correctement, peut favoriser les claquages, les tendinites, voire d'authentiques ruptures tendineuses (par exemple rupture du tendon d'Achille)
  • Le manque d’échauffement : les sports d'été se pratiquent souvent "à froid". Les muscles et les articulations sont donc encore plus exposés. Sans compter que les pieds sont nus, donc pas protégés.

Les conseils de la SOFCOT

En respectant les 4 règles suivantes, vous limiterez les risques de blessures : microtraumatismes de l'épaule, torsions des doigts, entorses, luxations, élongations…

  • Hydratez-vous suffisamment avant et pendant l'effort.
  • Echauffez-vous et assouplissez-vous avant de vous lancer dans le jeu
  • Si vous envisagez de jouer souvent et à rythme soutenu, préparez-vous les semaines qui précèdent afin de renforcer la musculature, travailler vos impulsions et votre sens de l'équilibre
  • Allez-y doucement : n'enchaînez pas plusieurs matchs de suite le premier jour.

Du vélo jamais sans mon casque !

Soleil, chaleur, vacances… les conditions sont là pour inciter à enfourcher un vélo ou un VTT, en ville, à la mer, à la campagne comme sur les sentiers des montagnes. Mais pour que la balade ne finisse pas aux urgences de l’hôpital, les chirurgiens orthopédistes rappellent une et une seule précaution indispensable : portez un casque. En cas de chute, la tête est touchée plus d’une fois sur trois avec des conséquences pouvant entraîner des séquelles graves, voire fatales. Chez les enfants de 5 à 10 ans victimes d’un accident de bicyclette, les chiffres sont encore plus alarmants : la tête étant touchée plus d’une fois sur deux.  Or, comme l’a démontré une étude américaine, le port du casque réduit de 80 % la gravité des traumatismes crâniens et de 88 % celles des lésions au cerveau.

Randonnée : pas toujours une promenade de santé pour les chevilles

La chanson a beau rappeler qu’il suffit de mettre un pied devant l’autre et de recommencer, la pratique de la randonnée estivale en montagne est chaque année à l’origine de nombreuses entorses de la cheville. Fatigue, mauvais équipement ou simple inattention en regardant un paysage grandiose… et la mauvaise chute ou le faux mouvement (le pied se replie à l’intérieur) surviennent. Une entorse est provoquée par la lésion des deux ligaments (latéral interne et latéral externe) assurant la cohésion des os de la jambe (tibia et péroné) avec l’astragale, os situé au somment du pied. Elle provoque une forte douleur et un gonflement.

2 types d’entorses

  • L’entorse bénigne. Souvent appelée foulure, elle est sans gravité. Elle réclame une immobilisation de l’articulation et guérit en une dizaine de jours la plupart du temps sans séquelle.
  • L’entorse grave. Elle s’accompagne d’une rupture ligamentaire. Si elle n’est pas bien traitée, il existe un risque de récidive et d’ instabilité définitive. Le traitement est identique à celui d’une fracture : immobilisation plâtrée ou intervention chirurgicale.

Les conseils de la SOFCOT

  • Pas de randonnée en baskets, sandales ou tongs. Equipez-vous de bonnes chaussures de marche montantes possédant une semelle épaisse et antidérapante
  • Reposez-vous au moindre signe de fatigue
  • Munissez-vous d’une canne pour les randonnées avec des pentes fortes ou si vous n’êtes pas un grand sportif
  • En cas d’entorse, appliquez une pommade anti-inflammatoire et prenez un antalgique (ne pas les oublier dans votre sac à dos). Si possible, appliquez durant 20 minutes sur l’articulation de la glace dans un sac plastique entouré d’un linge. Mettez-votre cheville au repose et consultez rapidement un médecin qui décidera ou non de réaliser une radiographie pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une entorse grave ou d’une fracture.