L’heure est grave car notre système de santé vacille, le SECTEUR 2 mis en place en 1982 est en sursis, et risque de DISPARAÎTRE. Le secteur 2 à honoraires libres (avec tact et mesure bien respecté par 99% des praticiens) a été mis en place car la CNAM était dans l’incapacité budgétaire d’augmenter les honoraires des spécialistes. Une convention annuelle devait réviser les tarifs de base, mais malheureusement, depuis 1991, aucune augmentation n’est survenue. Les compléments d’honoraires demandés par les spécialistes sont donc venus partiellement compenser ce défaut de financement (puisque l’augmentation des DP reste très inférieure à l’inflation car nous observons, depuis 30 ans, une baisse des revenus des spécialistes de 22%). Les mutuelles qui étaient sensées assurer le remboursement des compléments d’honoraires ont tout fait pour se désengager. Après l ‘OPTAM, l’OPTAM CO, et maintenant l’OPTAM ACO, les mutuelles veulent réguler ces compléments pour finalement les supprimer. Tous les régimes complémentaires réunis ont généré 43 milliards de chiffre d’affaire et 13 milliards de bénéfices nets consolidés en 2024. Ces organismes ont fait le choix d’investir dans des stades de foot, dans l’immobilier et les vignobles, plutôt que de rembourser les compléments d’honoraires des spécialistes qui ne représentent que 800 millions d’euros sur un bénéfice de 13 milliards. De surcroit, ces mutuelles qui augmentent leurs tarifs de 6 à 8% par an et dont les comptes restent toujours opaques dépensent 2,5 milliards par an de publicité et s’investissent dans d’autres actions non dévoilées et cela, malgré l’injonction de transparence de la cours des comptes . Une commission d’enquête parlementaire vient d’être diligentée par l’ex premier ministre François Bayrou, sous l’impulsion des mutuelles, pour tordre le cou du secteur 2 qui dérange une classe politique incapable de prendre les décisions nécessaires au rétablissement des comptes de la sécurité sociale. Aucun média ne relaie cette information. Les spécialistes libéraux assurent 70% des actes chirurgicaux en France (chirurgiens, anesthésistes et gyneco obstétriciens) sans les compléments d’honoraires, les charges (salaires des aides opératoires, secrétariat, équipements de chirurgie et anesthésie etc…) ne peuvent pas être couvertes. Les remboursements des actes par la sécurité sociale n’ayant pas été augmentés depuis 30 ans!!! La sécurité sociale, qui est notre assurance commune, n’assure plus son rôle de couverture des dépenses. Sans secteur 2, les soins de la population ne sont plus assurés et nos partenaires des hôpitaux ne peuvent pas et ne veulent pas ce surcroît d’activité. L’entente privé -public fonctionne très bien sur le territoire. Pour démontrer cette incapacité de se séparer du secteur 2, une grande action nationale est proposée par l'UCDF et le syndicat LE BLOC (auquel s’associe le SNCO syndicat national des chirurgiens orthopédistes). Cette action consiste à quitter le territoire national tous ensemble début 2026 pour s’expatrier à BRUXELLES et ainsi démontrer la nécessité absolue de notre travail quotidien sans lequel le système de soins aux patients ne sera plus en mesure d’assurer sa fonction. LE SECTEUR 2 est en grand DANGER face à l’existence de cette commission parlementaire qui vise à le SUPPRIMER par une loi en fin d’année. Voici le lien pour vous informer et PARTICIPER À l’opération BRUXELLES : https://studio--ucdf-companion.us-central1.hosted.app/ Faisons nous entendre, démontrons que nous sommes utiles en créant le vide. Lien vers le communiqué de l'UCDF |